Quels sont les signes d’une maison mal isolée ?

Quels sont les signes d’une maison mal isolée ?

Vous avez régulièrement trop froid, trop chaud, trop de courants d'air ou bien encore d'humidité dans votre domicile ? Vous vivez certainement dans ce que l’on nomme couramment une passoire énergétique sans le savoir. Non seulement cela est très inconfortable au quotidien mais en plus une maison mal isolée génère des dépenses énergétiques qui font grimper les factures. Comment réussir à déterminer si sa maison est bien isolée ou non ? Voici quelques pistes pour définir si votre logement est une passoire énergétique.

Qu’est-ce qu’une passoire énergétique exactement ?

La meilleure définition est un logement très mal isolé. Pourquoi le nom de passoire ? Parce que peut importante la saison, l'air circule trop aisément à l'intérieur ou vers l'extérieur, le domicile a besoin d'être chauffé ou climatisé plus fortement qu'un logement bien isolé.

Même lorsque les radiateurs sont à plein régime, la maison reste trop froide pendant la saison hivernale, et beaucoup trop chaude l'été.

Il est donc nécessaire de dépenser beaucoup plus d'énergie afin de maintenir une température constante et confortable dans le domicile.

Comment savoir si sa maison est une passoire énergétique ?

Pour qu'un logement soit considéré comme une passoire énergétique, non seulement il y a un certain inconfort rencontré au quotidien, mais en plus il y a un seuil à atteindre en matière de consommation énergétique.

Pour pouvoir l'évaluer, les experts comptent les consommations d'énergie d'un domicile, associées au :

  • Chauffage,
  • refroidissement,
  • Et la production d'eau chaude sanitaire.

Les autres usages comme par exemple les éclairages ou l’électroménager étant propre à chaque consommateur, ne sont en aucun cas comptabilisé.

C'est uniquement le diagnostic de performance énergétique (DPE) qui aide à connaître et étalonner les performances de son domicile grâce à un classement allant de A à G. Il donnera la consommation d'énergie du logement exprimée en kWh/m² d'énergie primaire annuellement.

Quels sont les logements les plus concernés par cette passoire énergétique ?

Il existe quelques indices pouvant vous mettre sur la voie si vous désirez savoir si vous habitez une maison nommée passoire énergétique. D’abord, l'année de construction du domicile peut donner de précieuses informations sur la qualité de l'isolation de votre habitat :

  • Avant 1948 : Les logements étaient construits à l'aide de matériaux lourds mais peu isolants.
  • Entre 1948 et 1975 : Les matériaux lourds ont été abandonnés puis remplacés par des solutions techniques de construction rapides mais très peu performantes. C'est généralement dans ces domiciles que l'on compte le plus grand nombre de passoires énergétiques.
  • Après 1975 : à la suite du premier choc pétrolier et également à l'instauration de la première réglementation thermique de 1974 (RT 1974), les bâtiments ont été en mieux isolés progressivement. Désormais, l'évolution des normes est de plus en plus exigeante et l'apparition de matériaux techniques permettent de proposer une isolation de meilleure qualité.

Néanmoins, attention ! Il ne s'agit là que d'indications qui sont à confirmer à l’aide d’un diagnostic précis. Si des travaux ont été effectués sur un logement ancien ou construits entre 1949 et 1975, elle peut très bien atteindre des niveaux de dépenses énergétiques très peu couteuses. Au contraire, un logement construit récemment (après 1975) peut avoir perdu sa performance si ses matériaux d'isolation, se dégradant avec le temps, n'ont jamais été rénovés ou remplacés par le passé.

Par exemple, la réglementation thermique RT 2012, qui concerne la construction neuve, aide à diviser par 3 les consommations énergétiques conventionnelles d'un logement par rapport à un logement construit selon la RT 2005. Les consommations sont donc facilement divisées par 6 comparés aux bâtiments des années 70 et par 10 par rapport à ceux construits avant l’année 1948.

La nouvelle règlementation, RT2020, aide quant à elle à rendre les logements à "énergie positive". C'est-à-dire que les maisons construites depuis 2020 aident à produire plus d'énergie qu'ils n'en consomment !

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